Musée de l'ordre de la Libération
Paul NEUVILLE

Paul NEUVILLE

Né(e) le 21 Avril 1896 - Béthune (62400 PAS-DE-CALAIS FRANCE)
Décèdé(e) le 28 septembre 1975 - Rabastens (81800 TARN FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 20 novembre 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Fils d'avocat, Paul Neuville est né le 21 avril 1896 à Béthune dans le Pas-de-Calais.

Mobilisé en avril 1915, il passe alors environ six mois à l'Ecole militaire de Saint Cyr d'où il sort en septembre 1915 avec le grade d'aspirant.

Servant d'abord dans l'infanterie, il passe en septembre 1916 au 3e Régiment du Génie et termine la guerre au grade de sous-lieutenant, décoré de la croix de guerre.

Démobilisé en octobre 1919, il est ingénieur de l'Ecole centrale des Arts et Manufactures. A la fin des années vingt,il devient, au Caire, cadre de la Société générale des sucreries et de la raffinerie d’Égypte, liée au groupe Béghin-Say dont son père est directeur juridique.

Lieutenant de réserve du Génie, il est mobilisé à Beyrouth en septembre 1939. Affecté à la chefferie de Beyrouth (administration) puis, en avril 1940 à la chefferie d'Alep en Syrie jusqu'à son renvoi dans ses foyers le 20 juillet 1940.

Il reprend alors son travail de directeur technique de son entreprise en Égypte avant de rallier les Forces françaises libres en août 1941, après avoir entendu le discours du général de Gaulle au Grand Sérail à Beyrouth, le 29 juillet 1941. Cas surprenant, avec l’appui des autorités militaires françaises libres auprès des dirigeants de l’entreprise, il alterne les périodes de combat avec des retours au sein de la société qui l’emploie, essentiellement lors des campagnes sucrières de novembre à avril. Ainsi, Paul Neuville sert dans les FFL d’août à mi-novembre 1941 en tant que chef du service de la Chefferie de Damas, de mai à fin octobre 1942 en tant que chef de la section organisation défensive du secteur de Beyrouth et adjoint au commandement du Génie des troupes du Levant, de mai à octobre 1943 en Tunisie en tant qu’adjoint au chef du Génie de la 1ère division française libre (1ère DFL) et enfin, à partir de mars 1944, en tant que commandant des troupes de Génie de la 1ère DFL.

Le 12 mai 1944, lors de la rupture du front ennemi en Italie, alors qu'il dirige des sapeurs dans une brèche ouverte dans un champ de mines, le capitaine Neuville est blessé. Il refuse d'être évacué avant d'être certain que son unité est hors de danger. Il reprend le combat alors que sa blessure est à peine cicatrisée.

Il se distingue de nouveau en France et en particulier en Alsace en janvier 1945 dans les combats de Marckolsheim puis au massif de l'Authion au printemps 1945 en permettant, par les travaux réalisés par le Génie sous sa direction, à la 1ère DFL de franchir les Alpes et de pénétrer en Italie.

Démobilisé comme chef de bataillon en juillet 1945, il retourne travailler comme ingénieur à puis comme directeur-général adjoint de la Société générale des sucreries et de la raffinerie d’Égypte.

En 1956, à la suite des événements de Port Saïd, il est expulsé d'Egypte.

Colonel (honoraire) du Génie, Paul Neuville est décédé le 28 septembre 1975 à Rabastens (Tarn). Il est inhumé aux Auzerals à Rabastens.


• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 14/18
• Croix de Guerre 39/45

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