Musée de l'ordre de la Libération
Jean LEJEUNE

Jean LEJEUNE

ALIAS : Robert - Lesage - Andrieux - Bastien - Lassale - Lamballe

Né(e) le 09 Julio 1905 - Nouméa (98800 NOUVELLE CALEDONIE France)
Décèdé(e) le 25 Noviembre 1961 - Orléans (45000 LOIRET FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 19 Octubre 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Robert – Lesage – Andrieux – Bastien – Lassale - Lamballe

Jean Lejeune est né le 10 juillet 1905 à Nouméa en Nouvelle-Calédonie.

Engagé dans la Marine à 18 ans en juin 1923 à Beauvais, il travaille d'abord au service hydrographique puis est envoyé à Toulon où il sert dans différentes unités.

A l'issue de son engagement en juin 1928, il entre dans la marine marchande après avoir obtenu le brevet de capitaine au long cours.

Jean Lejeune effectue alors de nombreux voyages, notamment vers l'Afrique équatoriale.

Mobilisé à la déclaration de guerre, il est appelé au Havre et affecté dans un groupe de dragueurs de mines chargés de la défense du littoral.

Embarqué sur le Zébu de l'été 1939 à juin 1940, il patrouille en Manche, travaillant au repérage et au désamorçage des mines.

Il se distingue lors de l'évacuation de Dunkerque en mai-juin 1940, en ramenant à La Rochelle, malgré les pires difficultés, un convoi de 19 bateaux transportant 800 réfugiés. Avec 8 officiers mariniers, Jean Lejeune cherche à gagner l'Angleterre mais, devant l'impossibilité de quitter La Rochelle, il se fait démobiliser.

Ne pouvant rejoindre son lieu de résidence dans les Ardennes devenues zone interdite, il se fait nommer dans les contributions indirectes à Cancale puis à Saint-Malo. Dès le mois d'octobre 1940, il milite en faveur de la Résistance et regroupe une quarantaine de volontaires avec lesquels il entreprend une action de surveillance de l'ennemi. Le 17 octobre à la Pointe du Grouin, il sabote du matériel de transport et d'embarquement (neuf embarcations et une douzaine de moteurs).

Rentré clandestinement dans les Ardennes en janvier 1941, il regroupe des marins appartenant à l'amicale du "Col bleu" dont il est le vice-président.

En février 1942, il trouve le contact avec une organisation de passage de prisonniers évadés et réalise lui-même, avec Max Duval (Paul Royaux), l'évasion et le passage en zone libre de d'une cinquantaine d'évadés.

Rattaché à l'Organisation civile et militaire (OCM) en septembre 1942 par l'intermédiaire de Duval, il en devient un des responsables dans le département des Ardennes.

Dès le début 1943, il ravitaille des maquis dans le Nord et les Ardennes. En août 1943, lors de l'éparpillement du maquis de Vendresse (Ardennes) cerné par les Allemands, Jean Lejeune organise l'hébergement et l'évacuation d'une quinzaine de maquisards.

Il transporte, parfois seul, des quantités importantes (2 tonnes le 28 août 1943) de munitions et explosifs récupérés dans les parachutages et, faisant preuve d'une incessante activité, se livre au harcèlement des troupes d'occupation (destruction de dépôts d'armes et de vivres, sabotage ferroviaire).

Début septembre 1943, il réussit, avec une dizaine d'hommes, la capture de 10 camionnettes Renault accompagnées d'un important matériel.

En novembre 1943, échappant de justesse à la Gestapo, il entre dans la clandestinité totale sous le pseudonyme de Lesage et quitte les Ardennes pour Paris où il occupe le poste d'adjoint au chef régional de l'OCM, Max Duval.

Echappant de nouveau in extremis à l'arrestation il gagne, fin 1943, le département du Nord où il se trouve sous les ordres du chef régional OCM, Delvallée. Après l'arrestation de ce dernier, le colonel FFI Bastien devient, en mai 1944, chef régional de l'OCM et chef d'Etat-major FFI pour la Région A (Aisne, Nord, Pas-de-Calais, Somme et Seine-inférieure).

Au moment du débarquement allié en Normandie, il attaque sans arrêt les convois et les détachements ennemis, leur cause de grandes pertes et contribue dans une large mesure à l'évacuation de la région du nord par les troupes allemandes. Arrêté le 30 août lors d'un contrôle à Cambrai, il parvient à s'échapper, à rejoindre son maquis de Mazinghien et à reprendre ses activités jusqu'à la libération de la région.

PDG des établissements de cyclomoteurs Paloma-Lavalette après la guerre.

Jean Lejeune est décédé accidentellement à Orléans le 25 novembre 1961. Il est inhumé à Charleville-Mézières dans les Ardennes.

• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 19 octobre 1945
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille de la Résistance

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