Musée de l'ordre de la Libération
Renaud CORTA (de)

Renaud CORTA (de)

Né(e) le 02 Febrero 1915 - Paris (75007 VILLE DE PARIS FRANCE)
Décèdé(e) le 20 Abril 1979 - Paris (75000 VILLE DE PARIS FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 03 Junio 1943
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Fils d'ingénieur ancien combattant de la Grande Guerre, Renaud de Corta est né le 2 février 1915 à Paris (7e) dans un milieu patriote.

Ayant la vocation militaire, il entre à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr et en sort en 1936 (promotion du Roi Alexandre 1er) en choisissant l'infanterie. Il est affecté comme sous-lieutenant au 158e RI en Alsace.

Lieutenant en octobre 1938, il part pour le front avec son régiment en septembre 1939. En mars 1940, il est muté au centre d'instruction du camp de la Courtine dans la Creuse pour encadrer des élèves aspirants.

Quittant la Courtine le 10 juin 1940 pour l'école de Fontenay le Comte, il entend le discours du maréchal Pétain le 17 juin et prend immédiatement la décision de continuer la lutte.

Avec un camarade, il embarque à La Rochelle le 18 juin sur un bâtiment rapatriant des troupes britanniques pour rejoindre l'Angleterre. Stationné au camp de Trentham Park, il s'engage dans les Forces françaises libres.

Affecté au 1er Bataillon de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE) comme chef de section, il prend part à l'expédition "Menace" devant Dakar fin septembre 1940.

Après l'échec de la tentative de ralliement de Dakar, Renaud de Corta participe aux opérations du Gabon (prise de Libreville) en novembre 1940 puis aux combats d'Erythrée (Keren et Massaoua) en mars et avril 1941. Il se distingue particulièrement le 15 mars 1941 à l'Engiahat faisant preuve de calme sous le feu ennemi à qui il inflige des pertes puis lors des combats de la prise de Massaoua début avril 1941.

Le 19 juin 1941, à Kissoué, au moment de la campagne en Syrie, il est blessé d'une balle à la hanche.

Promu au grade de capitaine en septembre 1941, il reste affecté, en Syrie, au 1er Bataillon de Légion étrangère (1er BLE) comme commandant de la compagnie lourde. Avec la 2e Brigade française libre à laquelle appartient temporairement le 1er BLE, le capitaine de Corta prend part, en avril 1942, à la retraite sur El Alamein. En octobre 1942 il reçoit une citation à l'ordre de l'armée pour les combats de l'Himeimat (El Alamein) qui marquent la fin de l'avancée allemande en Afrique.

Le 9 mai 1943 le capitaine de Corta est de nouveau blessé, par éclat d'obus cette fois, au Djebel Garci pendant la campagne de Tunisie ; évacué par avion sur l'hôpital de Meknès, il rejoint le 1er BLE en Tripolitaine en juillet 1943 après avoir vainement demandé au général Koenig d'être parachuté pour une mission clandestine en France.

Débarqué en Italie avec la 1ère Division française libre, il fait preuve d'une activité et d'un calme exceptionnels et est une nouvelle fois blessé par éclat de mortier le 22 mai 1944 à Pontecorvo.

Il débarque à Cavalaire le 16 août 1944 et participe aux combats de libération de la Provence.

Blessé une fois de plus le 22 novembre 1944 dans les Vosges par l'explosion d'une mine, il rejoint son unité en Alsace en janvier 1945 et y reçoit une nouvelle citation à l'ordre de l'armée. Il termine la guerre dans les Alpes, au massif de l'Authion, à la tête du 1er BLE. Il ne retrouve pas ses parents, résistants au sein du mouvement Ceux de la Libération, arrêtés en juin 1944 et morts en déportation.

Chef de bataillon en 1945, Renaud de Corta assume les fonctions de chef de cabinet du résident général de France à Tunis jusqu'en 1947.

Affecté à l'état-major de l'Institut des hautes études de défense nationale à cette date, il entre en 1950 à l'Ecole supérieure de guerre.

Après avoir suivi les stages de l'enseignement militaire supérieur, il participe brillamment aux campagnes d'Indochine (1952-1954) où il sert au 5e REI puis à l'état-major interarmes des Forces terrestres à Saigon. Il y est nommé lieutenant-colonel.

Après un an au groupement des services des écoles d'enseignement militaire supérieur à Paris, Renaud de Corta est affecté au SHAPE (commandement suprême des forces alliées) à Fontainebleau de 1955 à 1958 et nommé colonel. Il prend le commandement du 3e REI en Afrique du Nord de 1958 à 1960.

En mars 1960 Renaud de Corta est nommé au cabinet militaire de M. Pierre Messmer, ministre des Armées et effectue plusieurs missions en Algérie.

En 1962 il prend le commandement de la 12e Brigade mécanisée stationnée à Fribourg et, en 1963, il est promu général de brigade.

En 1966, il commande la 3e Division et, avec le grade de général de division le 1er avril 1967, il devient l'adjoint du général commandant la 7e Région militaire à Marseille en 1968.

Général de corps d'armée, Renaud de Corta est ensuite l'adjoint du général Fourquet, chef d'Etat-major des Armées (avril 1970) et chargé de mission auprès de Michel Debré, alors ministre d'Etat chargé de la Défense nationale (septembre 1971).

En janvier 1973, il est admis dans la 2e section du cadre des officiers généraux.

Renaud de Corta est décédé le 20 avril 1979 à Paris. Il a été inhumé à Fontaine-le-Comte dans la Vienne.

• Grand Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 3 juin 1943
• Grand Croix de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (7 citations)
• Croix de Guerre des TOE (3 citations)
• Croix de la Valeur Militaire
• Médaille de la Résistance
• Médaille des Blessés
• Médaille Coloniale avec agrafes "Erythrée", "Libye", "Tunisie", "E.O."
• Médaille Commémorative 39/45
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• Médaille Commémorative de la Campagne d'Indochine
• Médaille Commémorative des Opérations de Sécurité et du Maintien de l'Ordre en AFN
• Bronze Star Medal (USA)
• Commandeur du Nicham Iftikar (Tunisie)
• Commandeur du Ouissam Alaouite (Maroc)

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