Musée de l'ordre de la Libération
Rémond MONCLAR

Rémond MONCLAR

ALIAS : Monclar - Ronald

Né(e) le 17 February 1894 - Paris (75011 VILLE DE PARIS FRANCE)
Décèdé(e) le 22 October 1972 - Nice (06000 ALPES-MARITIMES FRANCE)
Companion of the Liberation par décret du 23 June 1941
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Ronald Monclar

Rémond Magrin est né le 17 février 1894 à Paris. Son père était gardien de la paix puis fondateur de la société de disques et de gramophones La Voix de son Maître.

Orphelin à l'âge de 14 ans, il est appelé sous les drapeaux en octobre 1912 au 22e régiment de Dragons. Brigadier en novembre 1913, il est maintenu sous les drapeaux à la déclaration de guerre d'août 1914.

Promu maréchal des logis en octobre 1915, il passe, en juin 1916, au 11e Régiment de cuirassiers à pied.

Nommé sous-lieutenant, il est affecté comme chef de section au 60e Régiment d'infanterie en novembre 1916. Il se distingue en avril 1917 dans la Marne où il est grièvement blessé à la jambe, recevant deux citations à l'ordre de l'Armée.

Rémond Magrin est affecté en octobre suivant comme officier de liaison auprès de l'armée anglaise puis, en février 1918, auprès de l'armée américaine.

Après l'armistice, il passe plusieurs mois au Maroc au 1er Régiment de tirailleurs marocains puis quitte le service actif en novembre 1919.

Entre les deux guerres, il remplit les fonctions de directeur français de la société Pathé Marconi issue d'un partenariat entre les sociétés Pathé Marconi et La Voix de son Maître, créée par son père en début de siècle. Rémond Magrin dirige aussi la branche photographie de la Société Salabert ainsi qu'un laboratoire et atelier de photographie industrielle.

Il est rappelé en activité le 3 octobre 1939 mais, en raison de son âge (45 ans), il se voit affecter au service de la censure à Dijon et Besançon. A force d'insistance, il parvient à rejoindre la 13e Demi-Brigade de la légion étrangère (13e DBLE) commandée par son cousin le colonel Raoul Magrin-Vernerey.

Avec la 13e DBLE, le lieutenant Magrin participe à la campagne de Norvège comme commandant de section d'engins et à la prise de Narvik au cours de laquelle il reçoit une citation au printemps 1940.

Avec son cousin, sous le même nom de Monclar, il rallie dès juin 1940 le général de Gaulle à Londres ce qui lui vaudra d'être condamné à mort par contumace par le tribunal militaire d'Oran le 3 décembre 1941 (jugement annulé le 21 octobre 1943 par la cour d'appel d'Alger).

Promu capitaine, il prend part à l'opération de Dakar, à la campagne du Gabon et, comme commandant de compagnie, à celle d'Erythrée avec la Brigade d'Orient que commande le colonel Monclar. Il se distingue aux combats de Keren et de Massaoua où il entre parmi les premiers le 8 avril 1941 en compagnie du colonel Monclar, faisant prisonniers quatre généraux et 449 officiers.

Le 7 juillet 1941, il est désigné pour assurer la liaison avec le Haut-commandement britannique au Caire avant d'être nommé au grade de commandant. Du 1 er août 1941 jusqu'au 30 mars 1942, il commande au Djebel Druze (Syrie) le groupement des Escadrons légers druzes dont il assure le développement, créant ainsi cinq escadrons supplémentaires.

Chargé ensuite pendant six mois des affaires économiques du territoire des Alaouites, Rémond Magrin devient chef d'état-major des forces terrestres françaises en Grande-Bretagne à Londres jusqu'en avril 1943.

Après plusieurs mois de congé médical, il reprend, en décembre 1943, le commandement du Groupement des Escadrons légers druzes.

De septembre 1944 à avril 1945, promu lieutenant-colonel, il dirige l'Ecole de combat de Beyrouth.

Affecté au centre d'organisation de l'Infanterie, il est démobilisé en juillet 1946.

A partir de 1947, il devient chef d'entreprise et dirige les laboratoires Magrin dit Monclar, à Issy-les-Moulineaux et est promu colonel de réserve en 1950 puis colonel honoraire en 1956.

Rémond Magrin est décédé le 22 octobre 1972 à Nice. Il est inhumé à Bazoches-sur-Guyonne (Yvelines).


• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 23 juin 1941
• Croix de Guerre 14/18 (2 citations)
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafe « Erythrée »
• Mérite Syrien

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