Musée de l'ordre de la Libération
Jules MURACCIOLE

Jules MURACCIOLE

Né(e) le 14 February 1906 - Sète (34200 HERAULT FRANCE)
Décèdé(e) le 22 October 1995 - Paris (75000 VILLE DE PARIS FRANCE)
Companion of the Liberation par décret du 28 May 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Jules Muracciole est né le 14 février 1906 à Sète dans l'Hérault. Son père, contrôleur principal des douanes, est nommé à Marseille en 1909 et c'est dans la cité phocéenne puis à Aix-en-Provence que Jules Muracciole fait ses études secondaires.

Il passe le professorat d'Education physique à la faculté de médecine de Marseille.

Il effectue son service militaire de mai 1927 à novembre 1928 au 405e Régiment d'Artillerie DCA puis à l'Etat-major des 14e et 15e Régions militaires.

Ensuite, il commence sa carrière de journaliste à Marseille.

Reporter successivement aux quotidiens Le Petit Provencal, Marseille-Matin et Marseille-Soir, il occupe, à partir de 1931, les fonctions de chef des informations à Marseille-Matin.

Il est également correspondant du Figaro, du Daily Mirror, du Herald Tribune, de la Stampa de Turin et enfin, directeur de l'hebdomadaire Canebière. Le 1er mai 1937 il entre dans l'administration municipale comme directeur du journal syndicaliste La Voix des Municipaux.

Le 2 septembre 1939, il est mobilisé comme soldat de 2e classe et affecté au 15e Régiment du train. Peu de temps après, il est muté au 2e Bureau de la 59e Brigade alpine, sur le front des Alpes puis attaché au 3e Bureau du général Orly à l'Armée des Alpes.

Volontaire pour le corps expéditionnaire en Scandinavie, le brigadier Muracciole est affecté à l'Etat-major du général Béthouart et participe comme agent de liaison de l'Etat-major franco-britannique à l'attaque de Narvik le 28 mai 1940.

Cité à l'ordre de la Division pour avoir fait preuve à la fois de calme et de courage lors du bombardement du paquebot Cairo par l'aviation allemande, il rentre en France avec son unité et prend part à la tentative de défense de la Bretagne avant d'être contraint par l'avancée des troupes allemandes de quitter Brest, le 18 juin 1940, à bord du Meknès.

Parvenu en Angleterre le 21 juin, il s'engage immédiatement dans les Forces françaises libres avec le grade de maréchal des logis et se trouve affecté à l'Etat-major du général de Gaulle en qualité de chef du secrétariat à Saint Stephen's House d'abord puis à Carlton Gardens.

Il prend part à l'expédition de Dakar et, après un bref séjour au Cameroun, regagne en décembre 1940 l'Etat-major du général de Gaulle à Londres. A Londres, Jules Muracciole publie le premier Journal Officiel de la France Libre ainsi que le Journal des Camps.

Il se porte ensuite volontaire pour le corps expéditionnaire d'Erythrée et est affecté à l'Etat-major du général Legentilhomme qui commande ce corps.

En avril 1941, à Quastina en Palestine, il rejoint l'Etat-major de la 1ère Division légère française libre (1ère DLFL) et participe à la campagne de Syrie du 8 juin au 13 juillet 1941 et notamment aux combats de Deraa, Cheik Meskine, Sanamein, Quabagueb, Kissoué, Damas et Nebeck.

Il est ensuite l'adjoint du général Koenig à la commission d'armistice puis muté à la 1ère Brigade française libre à Alep, comme commandant de la compagnie de Q.G. 51, jusqu'au mois de décembre 1941.

Il participe ensuite à la campagne de Libye et combat à Bir-Hakeim du 27 mai au 11 juin 1942 puis à El Alamein en octobre 1942. Après un séjour à Gambut en Libye, de la fin 1942 à avril 1943, le sous-lieutenant Muracciole participe aux opérations de Tripolitaine et en Tunisie comme chef du 1er Bureau, puis, successivement des 2e et 3e Bureaux et comme adjoint au chef d'Etat-major de la 1ère Brigade française libre.

En avril 1944, au moment de la campagne d'Italie, Jules Muracciole est affecté à la 13e Demi-Brigade de Légion Etrangère (13e DBLE) comme commandant de la Compagnie de Commandement n° 13. Il combat au Garigliano, à San Appolinare et à San Giorgio. Le 21 mai 1944, il est grièvement blessé lors de l'attaque de Pontecorvo par des éclats de mortier et doit être évacué sur la Tunisie via Oran et Alger.

Entre-temps promu au grade de lieutenant, il quitte l'hôpital de Tunis avant sa guérison complète, désirant avant tout rejoindre son unité et reprendre la lutte. Il retrouve la 1ère DFL devant Hyères, le 23 août 1944, une semaine après le débarquement de Provence. Adjoint au chef d'Etat-major, il participe à la campagne de France de la Méditerranée jusqu'au Rhin et notamment à la prise de Toulon, de Lyon, aux combats devant Belfort, Sélestat et Colmar.

Nommé chef du 5e Bureau de la 1ère DFL, il écrit à ce titre plusieurs plaquettes et dépliants sur l'histoire de cette grande unité sur laquelle il organise par ailleurs en 1945 une exposition aux Champs-Elysées.

Démobilisé en août 1946, Jules Muracciole occupe dès lors le poste de secrétaire général du Club du 18 Juin à Paris avant de remplir les fonctions, à partir d'avril 1947, de secrétaire national de l'organisation politique du RPF pour tout le midi de la France, soit 23 départements. A partir de 1949, il occupe successivement les postes de délégué régional à la Propagande, de délégué départemental pour la Corse puis pour les Bouches-du-Rhône. En septembre 1949 il organise le voyage du général de Gaulle en Corse tout en dirigeant l'hebdomadaire gaulliste Victoire à Marseille.

En novembre 1955, sous l'égide du Ministère des Anciens Combattants, il organise le pèlerinage national de Bir-Hakeim qui permet à plus de 600 personnes de se rendre sur le champ de bataille libyen.

De 1954 à 1958, il crée à Marseille le Centre d'Action nationale du Sud-Est, œuvrant pour le retour du général de Gaulle au pouvoir. En mai 1960 il est nommé attaché de presse au cabinet de Louis Terrenoire, ministre de l'Information, puis d'août 1961 à avril 1962, il suit Louis Terrenoire alors nommé ministre délégué auprès du 1er Ministre. De 1962 à 1981, il assure la revue de presse du matin à Matignon.

Parallèlement, Jules Muracciole est, de 1962 à 1990, attaché de Chancellerie et secrétaire général de l'Ordre de la Libération.

Il est décédé à Paris le 22 octobre 1995 à l'Institut National des Invalides. Ses obsèques se sont déroulées en l'Eglise Saint-Louis des Invalides. Il a été inhumé au cimetière de Gentilly dans le Val de Marne.

• Grand Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 28 mai 1945
• Croix de Guerre 39/45 (4 Citations)
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille Coloniale avec agrafes "AFL" , "Libye", "Bir-Hakeim" , "Tripolitaine", "Tunisie 1943"
• Médaille des Blessés
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre

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