Musée de l'ordre de la Libération
Paul-Hémir MEZAN

Paul-Hémir MEZAN

Né(e) le 10 August 1912 - Amiens (80000 SOMME FRANCE)
Décèdé(e) le 18 June 1944 - Celle sur Rigo (ITALIE)
Companion of the Liberation à titre posthume par décret du 20 November 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Paul-Hémir Mezan est né le 11 août 1912 à Amiens (Somme). Ses parents tiennent un café épicerie à Plachy-Buyon.

Il entre en 1928 à l'Ecole normale d'instituteurs d'Amiens où sa forte personnalité s'affirme déjà nettement. Il en sort major en 1931.

Très patriote, il est également major de promotion au peloton des élèves officiers de réserve de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1932.

Il est nommé sous-lieutenant de réserve et termine son service au 51e RI à Amiens.

Le métier d'instituteur ne répondant pas à son besoin d'action (il a en outre des dissensions avec l'inspection académique), il démissionne en 1933 et s'engage comme sergent au 159e RI.

Admis à l'Ecole d'officier de Saint-Maixent, il sort dans les premiers de la promotion Verdun (1935-1937). Le lieutenant Mezan est alors affecté au 8e puis au 20e Régiment de tirailleurs tunisiens. Il participe à la construction de la Ligne Mareth dans le sud tunisien.

Début 1940 il effectue un stage d'observation à la base aérienne de Rabat qui le maintient, à son grand regret, éloigné des combats de la métropole. Le 22 juin 1940, il reçoit une lettre de son père lui désignant clairement la voie du devoir et de l'honneur mais si sa décision est déjà prise : il refuse de rester sans se battre.

Depuis Casablanca, le 3 juillet 1940, avec sept camarades, dont les lieutenants Ter Sarkissoff et Guérin et le sous-lieutenant Puech-Samson, déguisés en aviateurs polonais, il embarque clandestinement à bord du Djebel Dersa, venu à Casablanca chercher les aviateurs polonais résidant en Afrique du Nord. Il gagne Gibraltar le 4 juillet 1940 et de là, embarque sur le Capo Olmo et arrive à Liverpool le 17 juillet 1940.

Paul-Hémir Mezan signe son engagement dans les FFL le 24 août 1940 et multiplie les démarches pour être affecté le plus rapidement possible sur un théâtre d'opérations, "n'importe où pourvu que l'on s'y batte" dit-il.

En janvier 1941, il part pour l'Egypte où il parvient en mai pour être affecté aux spahis marocains.

En septembre 1941, le lieutenant Mezan passe à la mission Palewski au Somaliland comme représentant de la France libre à Dire-Daoua. Il est l'adjoint du capitaine Magendie, commandant le groupe de pelotons méharistes composés de volontaires FFL évadés de la Côte française des Somalis.

Fin décembre 1941, Paul-émir Mezan est affecté au Bataillon de Marche n° 4 et quitte la région des Somalis en avril 1942 avec son unité à destination du Levant. Promu capitaine en septembre 1942, il rejoint, avec le BM 4, la 2e Brigade de la 1ère Division française libre au début de 1943.

Le capitaine Mezan, toujours avide d'action, sert comme officier de liaison auprès de la 8e Armée britannique lors de la campagne de Tunisie. Il sera décoré de la Military Cross, pour l'aide précieuse apportée dans le franchissement de la Ligne Mareth qu'il connaît parfaitement. Il est en outre le premier Français libre à poser le pied sur l'ïle de Djerba.

Après la libération de la Tunisie, il rejoint en août 1943 le 22e Bataillon de marche nord-africain (22e BMNA) de la 1ère Division française libre en formation à Sabratha, à l'ouest de Tripoli. Il commande la 2e compagnie du Bataillon, dont il fait une unité modèle. En octobre, la 2e compagnie devient la compagnie lourde du 22e BMNA, équipée de canons antichars, mitrailleuses lourdes et mortiers.

Il débarque à Naples le 20 avril 1944 et prend activement part, les 12, 13 et 14 mai, à l'attaque du Garigliano par la vallée du Liri où il obtient de brillants résultas en portant les armes lourdes de sa compagnie en première ligne.

En juin, après la prise de Rome, c'est l'attaque contre Radicofani : le 18 au cours de la contre offensive des blindés allemands, sillonnant le terrain au volant de sa jeep il s'arrête pour installer à un carrefour un dispositif de défense anti-chars. Atteint de plein fouet par un obus de mortier, il est tué sur le coup.

Paul-Hémir Mezan est d'abord inhumé à Bolsena (Italie) puis à Dury dans la Somme.

• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 39-45 avec palmes
• Médaille Coloniale
• Military Cross (GB)

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