Musée de l'ordre de la Libération
William GOULD

William GOULD

Né(e) le 16 April 1913 - Genève (SUISSE)
Décèdé(e) le 20 February 1980 - Paris (75000 VILLE DE PARIS FRANCE)
Companion of the Liberation par décret du 16 October 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

William Gould est né le 16 avril 1913 à Genève (Suisse).

En 1937, il s'engage pour 5 ans à la Légion étrangère.

Stationné au Maroc en février 1940, il sert à la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE) et prend donc part à la campagne de Norvège avec le corps expéditionnaire français, embarqué à Brest le 23 avril 1940.

Le légionnaire de 2e classe Gould débarque à Bjervik le 13 mai et est présent du 28 mai au 2 juin à la bataille victorieuse de Narvik.

Lors des combats, il parvient à ramener dans les lignes alliées son lieutenant blessé par le feu ennemi. Ceci lui vaut une première citation à l'ordre de l'armée.

Après le rappel du corps expéditionnaire français, et le repli de la 13e DBLE sur Plymouth (Grande-Bretagne), William Gould choisit de se rallier aux Forces françaises libres. C'est ainsi qu'il va participer à la grande épopée de la "13".

Dès le 31 août 1940, il s'embarque pour l'Afrique équatoriale et assiste à l'échec de Dakar à bord d'un navire anglais. Débarqué en octobre à Douala au Cameroun, il est envoyé au Gabon au cours de l'opération visant à rallier ce territoire à la France libre.

Le 25 décembre 1940, c'est le départ pour rejoindre l'Erythrée après un voyage interminable de 3 mois autour de l'Afrique. Il participe aux victoires de Keren et Massaoua contre les Italiens et est nommé caporal le 13 avril 1941. Cette campagne lui coûte une première blessure.

La Légion est ensuite envoyée en Palestine puis en Syrie pour reprendre ce territoire aux troupes vichystes. Il participe à la prise de Damas le 21 juin. Promu sergent en novembre 1941, William Gould est envoyé en décembre en Egypte. En février 1942, il prend position à Bir-Hakeim avec les légionnaires des deuxième et troisième bataillons de la 13e DBLE au sein de la brigade du général Koenig. Après avoir fortifié la position, les soldats français reçoivent la mission de tenir devant l'avance des troupes de l'Axe. Le sergent Gould soutient ainsi le siège durant 2 semaines du 27 mai au 10 juin 1942. Il est blessé une deuxième fois durant l'évacuation de la place dans la nuit du 10 au 11 juin 1942.

Avec la "13", il participe en octobre 1942 à la bataille d'El Alamein, victoire qui précède la grande contre-offensive alliée repoussant l'Afrika Korps à travers la Libye jusqu'en Tunisie.

Nommé sergent-chef en juin 1943, William Gould fait partie de la compagnie lourde du capitaine Simon, et fait preuve de courage, d'énergie et d'efficacité au combat. Adjudant en novembre 1943, il suit les cours de l'école d'aspirant de Zuara (Tripolitaine) et est promu aspirant en janvier 1944.

En avril 1944, il débarque en Italie avec la 13e DBLE qui fait partie de la 1ère Division française libre (1ère DFL) commandée par le général Diego Brosset. Il dirige une section de canons de 105 mm et réussi de brillantes reconnaissances qui permettent des tirs très efficaces. Son allant et sa conduite au feu lui valent d'être cité à l'ordre du corps d'armée.

Le 15 août 1944, c'est le débarquement de Provence avec la 1ère DFL. Nommé sous-lieutenant en septembre 1944, William Gould participe aux combats de libération du territoire national, en Provence, puis le long de la vallée du Rhône jusqu'aux Vosges lors d'âpres combats contre les troupes allemandes qui se battent farouchement. Il s'illustre à nouveau à la tête de sa section, où il fait valoir ses qualités de chef, et cause des pertes sévères à l'ennemi. Enfin, il fait une nouvelle fois preuve d'excellents résultats au feu lors de la campagne des Alpes en avril 1945. Deux nouvelles citations au corps d'armée viennent récompenser son courage.

A la fin de la guerre, le sous-lieutenant Gould, après avoir participé à toutes les campagnes de la 13e DBLE, est muté en Tunisie puis est démobilisé en décembre 1945. Il se retire à Nice où il exerce le métier de dessinateur-créateur en joaillerie. Entre-temps, en septembre 1945, William Gould est naturalisé français. Il reste officier de réserve et est promu lieutenant (décembre 1951) puis capitaine de réserve (décembre 1954).

William Gould est décédé le 20 février 1980 à Paris. Il est enterré à Saint-Michel (Hérault). Il avait reçu un éclat d'obus au poumon lors de la sortie de Bir-Hakeim, qui était à l'origine de complications cardio-respiratoires.

• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 16 octobre 1945
• Croix de Guerre 1939-45 (5 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafes "Erythrée 1941", "Libye", "Bir-Hakeim 1942"
• Croix de Guerre norvégienne

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