Musée de l'ordre de la Libération
Yvon MORANDAT

Yvon MORANDAT

ALIAS : Mareuil, Arnolphe

Né(e) le 25 Décembre 1913 - Buellas (01310 AIN FRANCE)
Décèdé(e) le 08 novembre 1972 - Marseille (13000 BOUCHES-DU-RHONE FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 13 juillet 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : " Léo " et " Arnolphe "

Yvon Morandat est né le 25 décembre 1913 à Buellas dans l'Ain dans une famille de petits agriculteurs.

Après le certificat d'études, il est successivement valet de ferme, commis dans une quincaillerie de Buellas et vendeur dans un grand magasin de Chambéry. C'est là qu'il découvre le syndicalisme et qu'il devient, dès 1937, secrétaire général des Syndicats Chrétiens de la Savoie.

Mobilisé en 1939 dans les chasseurs alpins, il est volontaire pour l'expédition de Norvège de mai 1940.

De retour de Narvik, il prend part aux derniers combats de Bretagne avant d'être évacué avec son unité en Angleterre, le 18 juin 1940.

Parmi les premiers volontaires à s'engager dans les Forces Françaises Libres, il est attaché au cabinet du général de Gaulle qui lui propose de rester en Grande Bretagne pour parler à la Radio. Yvon Morandat répond qu'il souhaite continuer à se battre dans l'Infanterie et le général de Gaulle lui demande alors de repartir pour la France afin de prendre contact en son nom avec les organisations de résistance naissantes.

Il accepte sur-le-champ et, après un stage en Ecosse, est parachuté dans la nuit du 6 au 7 novembre 1941, à une vingtaine de kilomètres de Toulouse.

Dès son arrivée, il prend contact avec des syndicalistes CGT et CFTC de la région et assure ensuite les même liaisons à Marseille, Clermont-Ferrand, Montluçon et Lyon. Il prépare ainsi l'arrivée de Jean Moulin qu'il rencontre pour la première fois en janvier 1942, à Valence. Il continue, auprès de lui, sa tâche de coordination et lui facilite les contacts avec les milieux syndicalistes et politiques.

Il participe aussi au lancement du mouvement "Libération" et à la fondation du "Mouvement Ouvrier Français" ; il aide également le Comité d'Action Socialiste et prend part à l'impression du premier numéro clandestin du journal Le Populaire.

Membre du Comité Directeur de "Libération", Yvon Morandat poursuit son action, reconnaît des terrains de parachutage, met sur pied un bureau d'information et de presse (BIP), organise des liaisons les plus diverses avec Londres où il est rappelé, en novembre 1942, après avoir été condamné à mort par contumace.

Il devient le collaborateur d'André Philip, puis, engagé dans les Forces aériennes françaises libres en mai 1943, il sert brièvement en qualité de lieutenant au 1er Bataillon d'infanterie de l'Air, avant d'être désigné comme le plus jeune membre de l'Assemblée Consultative Provisoire d'Alger.

Il demande bientôt à retourner en France où il est parachuté de nouveau, le 29 janvier 1944, sous le pseudonyme d'"Arnolphe", dans la Drôme. Assurant toujours la liaison avec les syndicats et les partis, il devient un des principaux adjoints d'Alexandre Parodi, Délégué Général du GPRF pour la Résistance. Il prépare avec lui les différentes mesures administratives à mettre en place au moment du débarquement.

Il joue un rôle important, le 25 août 1944, au cours de la libération de Paris où il prend possession, seul avec sa femme, de l'Hôtel Matignon, au nom du Gouvernement Provisoire.

Il fonde après la libération, en 1944, l'Agence Européenne de Presse qu'il dirige jusqu'en 1947.

Yvon Morandat participe à la création du Rassemblement du Peuple Français (RPF) et militera à l'Union Démocratique du Travail (UDT) puis au Front Travailliste.

En 1947, il entre comme attaché de Direction aux Charbonnages de France dont il devient rapidement chef du Service de Presse.

En 1959, il est Président du Conseil d'Administration des Houillères de Provence et en 1963, il est Président du Conseil d'Administration des Houillères du Nord-Pas-de-Calais.

De mai à juillet 1968, il est secrétaire d'Etat aux Affaires Sociales dans le gouvernement Pompidou.

En 1969, il est Président du Conseil d'Administration des Charbonnages de France.

Membre du Conseil Economique et Social et de la Cour des Comptes, il présidel'Association "Villages d'Enfants S.O.S." et la Maison Internationale des Jeunes.

Il est également membre du Conseil de l'Ordre de la Libération.

Yvon Morandat est décédé à Marseille, le 8 décembre 1972. Il a été inhumé à Ventabren dans les Bouches-du-Rhône.


• Grand Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 13 juillet 1945
• Grand Officier de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Officier de l'Ordre de l'Empire Britannique
• Officier de l'Ordre de Léopold (Belgique)
• Croix de Guerre Belge

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