Musée de l'ordre de la Libération
Paul HÉRAUD

Paul HÉRAUD

ALIAS : Dumont

Né(e) le 25 Mai 1906 - Saint-Victor-La-Coste (30290 GARD FRANCE)
Décèdé(e) le 09 août 1944 - Neffes (05000 HAUTES-ALPES FRANCE)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 19 octobre 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Dumont.

Fils d'artisan chaisier, Paul Héraud est né le 25 mai 1906 à Saint-Victor La Coste dans le Gard.

En 1915 son père installe son atelier à Gap où Paul Héraud suit les cours de l'Ecole communale. Il fait ensuite des études de comptabilité tout en travaillant avec son père dont il prend la succession en 1936.

Artisan menuisier à son tour, il est aussi un alpiniste confirmé.

Il fait son service militaire à Grenoble, au 4e Régiment du Génie.

Rappelé en septembre 1939 comme sergent de réserve, Paul Héraud assure pendant la campagne 1939-1940, le commandement d'une compagnie du Génie au Col du Lautaret.

Volontaire pour le Front de l'Est, il fait à plusieurs reprises des demandes de mutation, sans succès. Démobilisé après l'armistice, il retrouve son métier mais, n'acceptant pas la défaite, il cherche à "faire quelque chose". Il est en relation avec le général Cyvoct commandant la Subdivision de Gap, en vue de la préparation d'une armée clandestine mais, ce dernier étant muté, le projet ne peut se développer.

En octobre 1942, il entre en contact avec le mouvement Combat à Gap dont le responsable local (Pascal) lui confie la création de groupes francs avec Etienne Moreaud.

Après la fusion des organisations Combat, Libération et Franc-Tireur, qui deviennent, début 1943, les Mouvements unis de Résistance (MUR), Paul Héraud et le commandant Ricard, chargé des opérations militaires, mettent au point méthodiquement l'organisation militaire départementale. Ils découpent le département en secteurs, créent une école de cadres et mettent en place l'instruction des maquisards.

En octobre 1943, Paul Héraud est également nommé chef départemental "Groupe Franc" pour les Hautes-Alpes ; il est donc chargé des sabotages d'usines et du dépistage de la Milice et de la Gestapo. Au même moment, il est nommé adjoint au chef départemental de la Section des Atterrissages et des Parachutages (SAP) et a pour mission la reconnaissance et l'homologation des terrains de parachutages et le développement des équipes de réception.

Quelques temps après, il est nommé adjoint au chef régional "Groupe-Franc" de R2 (Colonel Bayard). Il organise et participe personnellement au sabotage d'usines dans la région de Marseille, Aix et Gardanne.

En mai 1944, Paul Héraud qui prend le pseudonyme de commandant Dumont, est nommé chef départemental FFI des Hautes-Alpes, par l'Etat-major R2. Il déploie une très grande activité pour le recrutement, l'organisation des secteurs et leur armement. Il est également membre du Comité départemental de Libération (CDL).

Chef de l'action immédiate, il participe pleinement après le 6 juin 1944 à la préparation des actions d'envergure devant aboutir à la libération des Hautes-Alpes.

Le 9 août 1944, Paul Héraud -en compagnie de son agent de liaison le gendarme Méyère- quitte Gap à moto pour une mission. Sur la route de Neffes, les deux hommes tombent sur une colonne allemande arrêtée. Après un rapide contrôle d'identité, trouvant anormal qu'un gendarme transporte ainsi un civil, les Allemands veulent fouiller Paul Héraud. Celui-ci se dégage et parvient à s'enfuir pendant que Méyère est abattu à bout portant. Paul Héraud parvient à se cacher quelques centaines de mètres plus loin, mais, alors qu'il tente de trouver refuge dans une maison, d'autres soldats embusqués l'abattent de plusieurs balles de fusil-mitrailleur. Il est inhumé avec Méyère à Tallard.

En août 1945, le corps de Paul Héraud est transféré au cimetière de la Chapelle à Gap.

• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 19 octobre 1945
• Croix de Guerre 39/45

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