Musée de l'ordre de la Libération
Roger DUMONT

Roger DUMONT

ALIAS : Pol

Né(e) le 16 Mai 1898 - Paris (75001 VILLE DE PARIS FRANCE)
Décèdé(e) le 13 Mai 1943 - Suresnes (92150 HAUTS-DE-SEINE FRANCE)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 17 novembre 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Pol

Roger Dumont est né le 17 mai 1898 à Paris. Son père était médecin.

Engagé volontaire à 17 ans en 1915, Roger Dumont sert dans l'aviation et devient pilote de chasse.

Démobilisé en octobre 1919 comme sous-lieutenant de réserve, il est titulaire de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre avec 4 citations.

Grand sportif, Roger Dumont est, avant que n'éclate la seconde Guerre mondiale, Directeur de l'Ecole Nationale de Tennis.

Mobilisé en 1939, il refuse la défaite et après l'armistice, entre, dès juillet 1940, dans la Résistance, au sein du réseau Kléber, dans lequel il accomplit plusieurs missions dangereuses jusqu'en octobre 1941.

Le commandant Roger Dumont entre ensuite, sous le pseudonyme de Pol, dans le réseau "Confrérie Notre-Dame" fondé par Gilbert Renault, alias le colonel Rémy, et se voit confier la charge de tout ce qui concerne l'aviation ennemie.

Pol prend alors une part prépondérante à une des opérations de commando les plus importantes de la guerre. Ainsi, à Bruneval, près du Havre, pour la première fois en février 1942, se réalise sur le sol français une action combinée d'une audace extrême, engageant des forces britanniques et canadiennes, mais également des éléments des Forces Françaises Libres et de la résistance normande.

Cette opération de commando sur la falaise de Bruneval a pour but, non pas simplement de détruire une des plus importantes stations radar installées sur les côtes de la Manche mais aussi de s'emparer de certaines de ses pièces afin de connaître le degré d'avancement des connaissances allemandes en la matière.

Il faut donc opérer à terre, ce qui serait impossible sans le concours de la résistance. La Confrérie Notre-Dame, largement implantée dans le nord-ouest du pays et notamment en Normandie, fait donc parvenir aux services de Londres les renseignements recueillis méticuleusement, en prenant les plus grands risques, par le commandant Roger Dumont. Avec Roger Hérissé et Charles Chauveau, il relève les emplacements des installations militaires, le nombre des effectifs, les heures de relève, etc.

Dans la nuit du 27 au 28 février 1942, les parachutistes du Major Frost sautent sur le cap d'Antifer et, après un court mais violent engagement, neutralisent les défenses ennemies, investissent le "Presbytère" où se trouve le radar, en prélèvent les pièces convoitées, détruisent la station et regagnent la plage où des bâtiments britanniques et quatre chasseurs des Forces navales françaises libres parviennent à les récupérer.

En deux heures de temps, l'opération "Biting" est achevée, c'est un plein succès, car au-delà de ses objectifs stratégiques parfaitement atteints, elle préfigure, à petite échelle, ce que sera, à grande échelle, le moment venu, la combinaison des forces alliées et des forces de la Résistance française.

Quelques mois plus tard, le 1er avril 1942, Roger Dumont, qui est activement recherché par les Allemands, est arrêté. Emprisonné à Fresnes, il conserve un moral magnifique.

Jugé un an plus tard et condamné à mort, il est fusillé au Mont Valérien, à Suresnes, le 13 mai 1943. Il a été inhumé au cimetière parisien d'Ivry-sur-Seine.

 

• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 14/18 (4 citations)
• Croix de Guerre 39/45
• Croix du Combattant Volontaire 14/18
• Médaille de la Résistance
• Military Cross (GB)

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