Musée de l'ordre de la Libération
Pierre ARRIGHI

Pierre ARRIGHI

ALIAS : Robert - Attalin - Asselin - Arnoux - Chevalier - Charpentier

Né(e) le 02 Mars 1921 - Paris (75008 VILLE DE PARIS FRANCE)
Décèdé(e) le 05 août 1944 - Château d'Hartheim (Autriche)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 20 novembre 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Robert - Attalin - Asselin - Arnoux - Chevalier - Charpentier

D'origine corse, Pierre Arrighi est né le 2 mars 1921 à Paris où son père, Paul Arrighi, est bâtonnier à la Cour.

Etudiant en droit à Paris, il prépare le concours d'inspecteur des Finances lors de la déclaration de guerre.

Il refuse la défaite de juin 1940 et cherche immédiatement le moyen de lutter contre l'occupant.

Il entre dans la Résistance dès l'hiver 1940-1941 dans la filiale de zone nord du "Mouvement de Libération Nationale" (MLN) créé en zone sud par Henri Frenay. Pierre Arrighi milite activement dans cette filiale - qui prend bientôt pour nom "Les Petites Ailes" - et qui est dirigé par le capitaine Robert Guédon.

Il s'occupe de collecte de renseignements et de l'évasion de prisonniers de guerre.

En juin 1942, Robert Guédon le présente à Jacques Lecompte-Boinet, qui est chargé du bureau d'information du mouvement qui vient de connaître, à la suite d'une trahison, une vague d'arrestations qui aboutit au démantèlement de l'Etat-major parisien des "Petites Ailes".

Jacques Lecompte-Boinet, presque seul avec Pierre Arrighi, ne parvenant pas à rétablir la liaison avec la zone sud et Henri Frenay, entreprend de mettre sur pied son propre mouvement, "l'Organisation Nationale de la Résistance".

Ayant parallèlement obtenu sa licence en droit, Pierre Arrighi est inscrit comme avocat au Barreau, activité qui sert de couverture à ses activités clandestines. Il est également élève à l'Ecole des Sciences-Politiques où il recrute de nouveaux membres parmi ses camarades comme François Delimal.

Persuadé de l'importance de créer des groupes-francs, il voyage en province pour constituer des groupes dans un but militaire et de renseignements ; il fonde notamment une unité dans la Marne où, en contact avec le Bureau des Opérations Aériennes (BOA), il charge François Delimal d'organiser la réception d'armes par parachutages.

En janvier 1943, le mouvement, toujours dirigé par Jacques Lecompte-Boinet, prend le nom de "Ceux de la Résistance" (CDLR). En son sein un important réseau de renseignements ("Manipule") voit le jour en mars 1943 qui centralise les informations recueillies par les différents groupes du mouvement dont ceux de Pierre Arrighi. A Paris, ce dernier est aidé pour cela par ses deux secrétaires, Christiane de Cuverville et Georgette Le Rolland.

Au printemps 1943, il fait entrer son père - qui travaillait déjà pour des réseaux britanniques - à CDLR qui devient rapidement un des cinq grands mouvements de Résistance de la zone occupée. Paul Arrighi, quant à lui, est désigné comme le successeur de Jacques Lecompte-Boinet en cas d'absence ; Pierre Arrighi sera le n° 3.

Celui-ci, nommé responsable militaire du mouvement malgré son très jeune âge, coordonne, sous le nom de "Charpentier", toute une équipe d'agents de liaison qui, sous ses ordres, transmettent les directives vers la province.

Au départ de Jacques Lecompte-Boinet pour Londres en septembre 1943, Paul Arrighi prend logiquement la direction de CDLR. Mais il est arrêté le 30 octobre, alors que son fils assiste à une conférence à Genève sur les besoins militaires de la Résistance avec des responsables nationaux et des personnalités alliées.

A son retour, Pierre Arrighi prend à son tour la tête du mouvement avant d'être arrêté lui aussi par la Gestapo, deux semaines plus tard, le 19 novembre 1943, au café Le Triadou, dans le 8e arrondissement de Paris. Le mouvement est alors temporairement décapité.

Envoyé à Fresnes puis à Compiègne, il est déporté en Allemagne le 22 janvier 1944 au camp de Buchenwald, puis en Autriche, au camp de Mauthausen. Epuisé, il est envoyé au château d’Harteim près de Mauthausen où il est gazé 5 août 1944 puis inhumé.


• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille de la Résistance

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