Musée de l'ordre de la Libération
Georges DELRIEU

Georges DELRIEU

Né(e) le 03 Janvier 1919 - Puylaroque (82240 TARN-ET-GARONNE FRANCE)
Décèdé(e) le 05 juin 1944 - Ponte Lucano (ITALIE)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 20 novembre 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Georges Delrieu est né le 3 janvier 1919 à Puylaroque dans le Tarn-et-Garonne.

Dans les années vingt, ses parents s'installent comme propriétaires terriens au Maroc où il devient joueur de football de haut niveau. Il est successivement champion du Maroc en 1936 puis champion d'Afrique du nord en 1937 avec son club, l'Olympique marocain.

En mai 1939, ayant signé un engagement professionnel avec le Racing Club de France, il démissionne de son poste de commis auxiliaire à la trésorerie générale de Rabat.

Mobilisé en novembre 1939 au dépôt des 7e et 8e régiments de tirailleurs marocains, il suit, de février à avril 1940, un cours d'élève aspirant à Cherchell en Algérie puis fait un stage de perfectionnement à Fontenay-le-Comte.

Au moment de la débâcle, désireux de combattre, il parvient à quitter la France le 21 juin 1940 depuis Saint-Jean-de-Luz, sur le Batory, bâtiment polonais, à destination de l'Angleterre.

Le 30 juin 1940 il écrit à ses parents à Rabat : « Je suis maintenant ici avec les Français qui ne jettent pas le manche après la cognée et qui n'acceptent pas un tel sort pour la France, nous allons former un corps français et nous battre avec les Anglais qui seuls peuvent désormais nous sauver. Et croyez-moi, le temps sera peut-être long, mais la victoire viendra. Heureusement que des chefs comme le général de Gaulle restent encore. L'honneur n'et pas tout à fait oublié. ».

Engagé dans les Forces françaises libres, l'aspirant Delrieu prend part à l'expédition de Dakar et est affecté au 1er Bataillon de marche de tirailleurs de l'Afrique française libre (BM 1) sous les ordres du chef de bataillon Delange.

Avec son unité, Georges Delrieu participe à la campagne du Gabon ; à cette occasion il fait la preuve de son courage le 1er novembre 1940 lorsque, de nuit, une pirogue coule avec 7 tirailleurs à son bord. Sans hésiter, il se jette à l'eau pour les secourir et parvient à ramener deux tirailleurs qui se noyaient.

Promu au grade de sous-lieutenant, il prend part, sous les ordres du commandant Gardet, à la formation du 3e Bataillon du Régiment de Tirailleurs du Cameroun au camp Colonna d'Ornano au Cameroun. Le Bataillon, après plusieurs mois d'entraînement, prend le nom de BM 5 et rejoint en Egypte la 2e Brigade française libre en juillet 1942. Georges Delrieu, chef de section, combat à l'Himeimat (El Alamein) en octobre 1942.

Promu lieutenant, il se distingue ensuite pendant la campagne de Tunisie, notamment à Takrouna où, le 11 mai 1943, il enlève un blockhaus à la grenade et vient en aide à une section voisine, abattant trois tireurs allemands et mettant les autres en fuite.

Il débarque en Italie avec la 1ère Division française libre en avril 1944.

Le 5 juin 1944, il entraîne sa section dans des conditions très difficiles à l'attaque d'un groupe de maisons fortement tenues par l'ennemi au sud de Ponte Lucano ; dans le combat corps à corps qui permettra l'occupation de l'objectif, il tombe à la tête de ses hommes.

Inhumé à Rome, le corps du lieutenant Georges Delrieu est rapatrié en France pour être réinhumé dans son village natal de Puylaroque.

• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre (3 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille coloniale avec agrafe "Tunisie 1943"

Retour haut de page