Musée de l'ordre de la Libération
Gilbert BUGEAC

Gilbert BUGEAC

ALIAS : Sylvain - Maxime - Blaise - Élie Lagleyze - Désiré Pierre – Pierre Gayraud

Né(e) le 30 Janvier 1901 - Tulle (19000 CORREZE FRANCE)
Décèdé(e) le 04 juin 1976 - Limoges (87000 HAUTE-VIENNE FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 17 novembre 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Sylvain - Maxime - Blaise - Élie Lagleyze - Désiré Pierre – Pierre Gayraud

Fils d'un employé de la manufacture des Tabacs de Limoges, Gilbert Bugeac est né le 30 janvier 1901 à Tulle.

Il fait ses études au lycée Gay-Lussac de Limoges et effectue son service militaire dans l'artillerie de 1919 à 1921 en Silésie. Il devient chef d'entreprise en dirigeant la Coopérative ouvrière du Bâtiment et des Travaux publics à Tulle.

Sous-officier de réserve, il est mobilisé en septembre 1939 comme maréchal des logis dans l'Artillerie.

Démobilisé le 21 juillet 1940, il refuse l'armistice et, début 1941, abandonne la direction de son affaire pour se consacrer, avec deux de ses administrateurs, à la Résistance.

Il commence son action par la distribution de tracts et participe à la création en Corrèze du mouvement Combat. Membre des Forces françaises combattantes dès juillet 1942 avec le grade de chargé de mission de 1ère classe, il participe sous la direction de Martial Brigouleix, à Tulle et dans toute la Corrèze, à l'organisation de l'Armée secrète (AS) qui regroupe les groupes paramilitaires des mouvements "Combat", "Libération" et "Franc-Tireur" en zone sud.

À partir d'octobre 1942, il organise et dirige en Corrèze le service chargé des opérations aériennes de la Résistance, successivement dénommé Service des opérations aériennes et maritimes (SOAM), Centre d'opérations de parachutage et d'atterrissage (COPA) et enfin Section d'atterrissage et de parachutage (SAP).

Il assure en particulier des parachutages à proximité des routes Tulle-Uzerche et Brive-Uzerche, malgré les nombreuses patrouilles allemandes.

Parallèlement à cette nouvelle responsabilité, Gilbert Bugeac, sous divers pseudonymes, mène à bien d'autres types d'actions (notamment l'hébergement d'opérateurs radio, y compris à son domicile) et monte de nombreuses opérations (sabotages et coups de main à la prison et au Commissariat de Tulle, au Dépôt de l'Intendance, sabotage des lignes haute tension de la SNCF) en finançant leur organisation avec ses propres fonds.

De même, dès l'instauration du STO, il met en place localement la lutte contre le travail en Allemagne en fabriquant de fausses cartes d'identité (600) et en cachant des jeunes réfractaires dans des fermes ou des maquis. Chef indiscuté de la Corrèze il utilise ses relations avec les administrations publiques pour fournir tous les papiers nécessaires aux agents dans la lutte clandestine.

Pourchassé par la Gestapo qui arrête ses parents à Limoges en mai 1944, Gilbert Bugeac poursuit son action au sein du réseau SAP-Action (qui a succédé en août 1943 au COPA) jusqu'à la libération du département fin août 1944.

Vice-président puis Président du Comité départemental de Libération de la Corrèze de septembre 1944 à juillet 1946, Gilbert Bugeac est également le liquidateur national de la Délégation militaire régionale (DMR) et du réseau Action R 5.

En 1946, il trouve un poste de contractuel au ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme à Boulogne sur Mer . En 1950, il crée avec Robert Noireau une entreprise de travaux publics au Sénégal avant de rentrer en France au milieu des années cinquante. Il termine sa carrière comme cadre dans une entreprise de contrôle de constructions HLM et prend sa retraite en 1969.

Gilbert Bugeac est décédé le 4 juin 1976 à Limoges où il a été inhumé.


• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille de la Résistance

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