Musée de l'ordre de la Libération
Alexandre TER SARKISSOFF

Alexandre TER SARKISSOFF

Né(e) le 14 Diciembre 1911 - Paris (75013 VILLE DE PARIS FRANCE)
Décèdé(e) le 17 Octubre 1991 - Nice (06000 ALPES-MARITIMES FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 20 Enero 1946
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Fils d'un ingénieur des Mines, Alexandre Ter Sarkissoff, d’origine arménienne, est né le 14 décembre 1911 à Paris (13e).

Après le Baccalauréat, il entre à Saint-Cyr en 1932 et en sort sous-lieutenant en septembre 1934 dans la promotion "De Bournazel". A cette date, il est affecté au 23e Régiment de tirailleurs algériens à Morhange en Moselle.

En avril 1939, le lieutenant Ter Sarkissoff est muté au 1er Régiment étranger d'infanterie en Algérie et en janvier 1940, il est détaché en stage à l'Ecole des observateurs en avion de Rabat au Maroc.

Le 1er juillet 1940, refusant l'armistice, il décide de rallier la France Libre avec sept de ses camarades parmi lesquels les lieutenants Claude Guérin et Paul-Hémir Mezan et le sous-lieutenant Puech-Samson.

Déguisés en aviateurs polonais, ils embarquent clandestinement à bord du Djebel Dersa, venu à Casablanca chercher les aviateurs polonais résidant en Afrique du Nord. Le 3 juillet, ils arrivent à Gibraltar, demandent à rejoindre l'Angleterre et, embarqués sur un cargo italien, le Capo Olmo, parviennent à Liverpool le 17 juillet 1940.

Le lendemain, à Londres, Alexandre Ter Sarkissoff s'engage dans les Forces françaises libres. Après un entretien avec le capitaine Passy, chef des services de renseignements de la France Libre, il est pressenti pour retourner au Maroc et y monter un service de renseignements dans le but de réaliser, le moment venu, la liaison Dakar-Maroc.

Il quitte l'Angleterre le 23 août avec deux camarades et arrive à Agadir le 21 septembre 1940. Tout de suite, il se met en contact avec des officiers français et commence à monter un réseau de renseignements. Dénoncé, il est arrêté le 24 octobre et traduit devant une cour martiale qui le condamne en février 1941 à vingt ans de travaux forcés pour "atteinte à la Sûreté extérieure de l'Etat". Emprisonné à Saint-Etienne pendant 9 mois avec ses deux camarades, il y subit un régime très dur de détention cellulaire.

En décembre 1941, ils sont transférés à Gannat dans l'Allier où ils retrouvent plusieurs gaullistes arrêtés à Dakar dont Claude Hettier de Boislambert qui parvient à s'évader le 2 décembre 1942 grâce à la complicité de Ter Sarkissoff. En représailles, les cinq détenus restant sont transférés à Riom où on les remet au régime "droit commun".

Le 31 décembre 1943, enfin, le lieutenant Ter Sarkissoff réussit à s'évader avec ses co-détenus après avoir fabriqué une fausse clé.

Hébergé par la Résistance dans le département de la Loire, il passe en Espagne à la mi-mars et, après un internement de quelques semaines au camp de Miranda, gagne Alger en passant par Gibraltar en avril 1944. Il demande à être réintégré dans l'Armée et est affecté, au début de mai 1944, au groupe des Commandos de France en formation à Stanoneli et, très vite, il prend le commandement du 2e Commando de France.

En juillet, il se blesse dans un accident de jeep, quitte l'hôpital en octobre et parvenant à rejoindre la France, demande aussitôt une nouvelle affectation.

En novembre, il est affecté à la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE) de la 1ère Division française libre qu'il rejoint dans les Vosges. Officier adjoint au commandant du 3e Bataillon, il prend part à la fin de la campagne des Vosges et à la campagne d'Alsace. Il effectue personnellement de nombreuses patrouilles, et, en janvier 1945, lors des durs combats des Bois d'Elsenheim, il commande avec ardeur, courage et lucidité trois compagnies de voltigeurs.

Alexandre Ter Sarkissoff participe enfin à réduction des forces allemandes dans le sud des Alpes, au massif de l'Authion, où il est proposé pour une citation à l'ordre de l'Armée à la suite de la prise de La Réole en avril 1945.

Il termine la guerre avec le grade de capitaine.

En novembre 1945, il quitte l'armée et est nommé Administrateur de la France d'Outre-Mer. Après un stage à l'ENFOM, il effectue plusieurs séjours en Indochine, au Laos et au Tonkin de 1946 à 1953.

Alexandre Ter Sarkissoff poursuit sa carrière en Afrique puis devient directeur de cabinet du Haut Commissaire Pierre Messmer à Abidjan en 1954. Il est ensuite commandant du cercle de Tillabéry au Niger.

En 1956, il est chef de la région du Nord Cameroun puis Préfet de la région Bamiléké en 1958.

En 1960, il est Directeur de la Société Immobilière du Cameroun (société d'Etat). De retour en France, il termine sa carrière à Nice comme directeur de la Société Immobilière des HLM.

Alexandre Ter Sarkissoff est décédé le 17 octobre 1991 à Nice où ont eu lieu ses obsèques.


• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 janvier 1946
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette

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