Musée de l'ordre de la Libération
Joseph PÉCRO

Joseph PÉCRO

Né(e) le 27 Abril 1918 - Longuenesse (62525 PAS-DE-CALAIS FRANCE)
Décèdé(e) le 10 Abril 1945 - Massif de l'Authion (06420 ALPES-MARITIMES FRANCE)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 17 Noviembre 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Joseph Pécro est né le 27 avril 1918 à Longuenesse (Pas-de-Calais).

Il est placé à l'âge de onze mois à l'Assistance publique, et est alors confié à une famille d'accueil à La Gouesnière (Ille-et-Vilaine).

A la fin de ses études primaires, il devient cultivateur jusqu'à son appel sous les drapeaux en 1938.

Volontaire pour la Syrie en août 1939, Joseph Pécro débarque au Levant le 24 août 1939 et il est envoyé à l'Ile de Chypre le 17 juin 1940 avec son unité, le 24e Régiment d'Infanterie Coloniale.

Servant au 3e Bataillon sous les ordres du capitaine Lorotte qui souhaite continuer le combat auprès des Britanniques, Joseph Pécro fait partie des 350 hommes qui refusent de retourner au Levant.

L'unité passe en Egypte le 24 juillet 1940 et prend le nom de 1er Bataillon d'Infanterie de Marine (1er BIM). Alors affecté à la 3e Compagnie du BIM, Joseph Pécro et son unité doivent patienter faute d'équipement et de véhicules pendant que les 2 premières compagnies combattent les Italiens en Libye.

Finalement, sous les ordres du capitaine Savey, la 3e Compagnie remonte le Nil en bateau, passe au Soudan anglo-égyptien et gagne l'Erythrée où elle prend part aux combats de Keren et de Massaouah en avril 1941.

Le parcours de Joseph Pécro se confond ensuite avec celui du 1er Bataillon d'Infanterie de Marine (1er BIM) puis avec celui du Bataillon d'Infanterie de Marine et du Pacifique (BIMP).

Après un rassemblement en Palestine, à Qastina, en mai 1941, il participe aux opérations de Syrie.

Stationné après la campagne de Syrie pendant plusieurs mois au Levant, Joseph Pécro prend part à la campagne de Libye et notamment aux combats de Bir-Hakeim en mai et juin 1942, en tant que pointeur de 75 antichars. D'un calme et d'un sang-froid remarquables, il contribue, par un pointage précis de son arme, à la destruction de 5 chars, 1 auto-mitrailleuse, 6 voitures et 1 mitrailleuse lourde, et permet la capture de 15 prisonniers.

Après Bir-Hakeim, le 1er BIM et le Bataillon du Pacifique (BP 1) fusionnent pour former le BIMP et Joseph Pécro combat de nouveau au sein de cette nouvelle unité en octobre 1942, lors de l'offensive alliée d'El Alamein puis lors des opérations de Tripolitaine avec la 8e Armée britannique.

De février à mai 1943, il prend part aux opérations en Tunisie avant de participer à la campagne d'Italie avec la 1ère Division Française Libre au sein du corps expéditionnaire français d'avril à juin 1944.

En août 1944, il débarque en Provence et participe aux combats pour la libération du territoire (Toulon, Lyon, Belfort, Bordeaux, Colmar). Il se distingue lors des combats de Hyères dans le Var où, le 21 août 1944, au cours de l'attaque du Golf Hôtel, il conduit son groupe à l'attaque avec audace et énergie, inculquant son sang-froid à tous ses hommes et contribuant à la conquête de la position.

Après la campagne d'Alsace, la 1ère DFL est envoyée dans le sud des Alpes pour réduire les dernières résistances allemandes.

Le 9 avril à Nice, le général de Gaulle inspecte la Division et, lors de la remise de la Croix de la Libération au BIMP, épingle la décoration sur le calot du caporal Pécro, tenant lieu pour l'occasion de fanion.

Le lendemain, le caporal Pécro commande le groupe de gauche de la section de tête de sa compagnie, section qui a pour mission de s'emparer du piton de la cote 2068 sur le massif de l'Authion. Dès la prise de ce piton, son chef de section pousse le caporal Pécro à environ 100 mètres au nord du point coté en appui de la section de gauche qui, progressant à son tour, doit s'emparer d'un piton situé 200 mètres au Nord-Nord-est du précédent. Il engage une partie de son groupe dans un boyau conduisant vers la crête dont la contre-pente est occupée par des positions allemandes solidement organisées. Au moment de franchir la crête, il est violemment pris à partie par les grenades et le feu des armes individuelles allemandes et tombe mortellement blessé.

Joseph Pécro a été inhumé au cimetière de l'Escarène dans les Alpes-Maritimes. Le 1er mars 1949, son corps est transféré au cimetière de La Gouesnière.


• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Médaille de la Résistance française
• Military Medal (GB)
• Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre

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