Musée de l'ordre de la Libération
Jean MANTELET

Jean MANTELET

Né(e) le 05 Marzo 1891 - Nanterre (92000 HAUTS-DE-SEINE FRANCE)
Décèdé(e) le 30 Octubre 1942 - (XX)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 16 Agosto 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Jean Mantelet est né le 5 mars 1891 à Nanterre où son père est miroitier.

Elève au lycée Condorcet il est très tôt attiré par la mer et décide de préparer l'Ecole d'Hydrographie de Saint-Brieuc. Egalement féru de musique, il fait un long séjour en Allemagne qui marquera toute sa vie.

Durant la Première Guerre mondiale il fait ses premières armes puis comme canonnier marin au fort de Troyon. Il devient officier d'ordonnance de l'amiral Grand-Clément et, en 1916, est promu enseigne de vaisseau.

Il embarque ensuite sur le cuirassé Diderot. Il est promu enseigne de vaisseau de première classe en 1918, puis commandant de la Linotte à bord de laquelle il évite de peu un torpillage.

Démobilisé en 1919, Jean Mantelet se marie en 1922. Il réside à Port Saïd et, en 1925, entre à la Compagnie du Canal de Suez comme pilote.

En 1939 il est mobilisé comme pilote "affecté spécial" dans cette compagnie, mais dès l'appel du général de Gaulle, le 18 juin 1940, il transforme son appartement en foyer d'accueil pour les marins français ralliés à la France libre. Il exerce, sous les ordres du commandant Lucas, les fonctions de délégué de la Marine marchande de la France libre à Port Saïd.

Le 9 février 1942, il prend le commandement du paquebot Président Doumer, alors transformé en transport de troupes pour les Forces françaises libres.

Le 30 octobre 1942, alors qu'il navigue au sud de Madère en direction de l'Angleterre, avec à son bord environ 250 soldats français, anglais et hindous, le paquebot reçoit d'un sous marin allemand deux torpilles qui l'éventrent, noyant la salle des machines. Les mécaniciens survivants tentent, en vain, de stopper les machines car les moteurs tournent toujours, augmentant le péril du sauvetage.

Quelques instants plus tard une importante explosion rend impossible l'usage de la plupart des embarcations de secours. Puis, le bateau se couche sur le flanc avant de couler rapidement par l'arrière. Après avoir organisé l'évacuation d'un maximum de passagers le capitaine de corvette Jean Mantelet rejoint son poste de commandement et sombre avec le navire. Dérouté sur les lieux, un bâtiment norvégien, l'Alaska, recueille cinquante-six rescapés.

• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 16 août 1944
• Croix de guerre 1914-1918 (2 citations)
• Croix de guerre 39/45

Retour haut de page