Musée de l'ordre de la Libération
Jean-Pierre LEVY

Jean-Pierre LEVY

ALIAS : Lenoir - Robert - Martin - Gilles - Ponsard - Leblanc - Linarès

Né(e) le 27 Mayo 1911 - Strasbourg (67000 BAS-RHIN FRANCE)
Décèdé(e) le 15 Diciembre 1996 - Paris (75000 VILLE DE PARIS FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 24 Marzo 1943
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Lenoir - Robert - Martin - Gilles - Ponsard - Leblanc - Linarès

Jean-Pierre Levy est né le 28 mai 1911 à Strasbourg où son père était négociant.

Il fait ses études à l'Institut d'enseignement commercial de Strasbourg avant de travailler comme agent commercial puis comme représentant dans une entreprise de filatures.

Au cours de son service militaire en 1930, il suit les cours de l'Ecole d'élève officier de réserve de Poitiers. Il est mobilisé le 24 août 1939 comme lieutenant et démobilisé en août 1940.

Il entre dans la résistance à Lyon dès septembre 1940 et participe aux activités du groupe France-Liberté, à partir de janvier 1941, en rédigeant et diffusant des tracts antiallemands et en recherchant des imprimeurs et des fonds. Co-fondateur en 1941 du mouvement Franc-Tireur avec Antoine Avinin, Elie Péju, Auguste Pinton, Noël Clavier et Jean-Jacques Soudeille, Jean-Pierre Levy , alias Gilles, en devient le chef national.

Bientôt, le journal clandestin Franc-Tireur est diffusé régulièrement tous les mois, passant d'un tirage de 5 000 exemplaires en novembre 1941 à 150 000 en août 1944. Jean-Pierre Levy organise le mouvement en différents services : renseignement, parachutage, et groupes francs. Il crée également un service social, et prend des contacts avec les représentants de la France libre, les agents britanniques et les autres mouvements de résistance de la zone sud.

Il est interrogé une première fois par la police le 15 octobre 1941 à cause de l'imprudence d'un de ses agents à Clermont-Ferrand, sans suite. Un an plus tard, il est arrêté à Lyon et est libéré grâce au courage d'un de ses co-inculpés qui le disculpe en prenant sur lui toute la responsabilité de l'affaire. Arrêté une deuxième fois à Lyon en pleine rue, le 24 décembre 1942, il est relâché par erreur mais doit entrer immédiatement dans la clandestinité en quittant toute activité officielle, un mandat d'arrêt étant lancé contre lui.

En février 1943, il participe à la création des Mouvements unis de Résistance (MUR) avec les mouvements Combat d'Henri Frenay et Libération d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie.

Après deux tentatives infructueuses de départ pour Londres sur convocation du général de Gaulle (dont une en septembre 1942 avec Jean Moulin) il rejoint la Grande-Bretagne à la mi-avril 1943 par une opération aérienne effectuée dans la région de Macon en compagnie d'Emmanuel d'Astier. Son séjour à Londres est prolongé de deux mois à la suite d'un accident au cours d'un entraînement parachutiste à Wilmslow et il est ramené par opération aérienne (Lysander) dans la région de Lyon, toujours avec Emmanuel d'Astier, le 25 juillet 1943.

Arrêté une troisième fois le 16 octobre 1943 à Paris, il est incarcéré à la prison de la Santé pendant huit mois. Lenoir, alias Jean-Pierre Levy , est libéré par un groupe franc des MUR, emmené par Charles Gonard, durant son transfert à Fresnes, le 12 juin 1944. Il reprend alors ses activités clandestines jusqu'à la libération, notamment au sein du Conseil national de la Résistance où il représente Franc-Tireur.

De 1944 à 1946, Jean-Pierre Levy est commissaire provisoire auprès de l'Office professionnel des industries du cuir avant de faire une brillante carrière dans l'industrie. Directeur des industries textiles et des cuirs (1947-1949), il dirige ensuite les Industries diverses et des textiles (1949-1970).

Inspecteur général de l'industrie en 1956, il est de 1957 à 1964, administrateur des Houillères du bassin d'Auvergne puis, de 1965 à 1971, administrateur de la Régie nationale des Usines Renault. Administrateur de l'Office national des Forêts (1968-1972), il est conseiller d'Etat en service extraordinaire (1970-1974) puis président du conseil d'administration du CNEXO (1971-1975) et président des jurys de l'Ecole des HEC et de l'Institut supérieur des affaires (1972-1978).

Jean-Pierre Levy est également président du Comité consultatif et du groupe permanent chargés d'étudier les actions médicales, paramédicales et sociales, liées à la scolarité des enfants et des adolescents (1976-1980).

Membre du Conseil de l'Ordre de la Libération, il exerce également de nombreuses responsabilités sociales : vice-président fondateur de Revivre, groupement de solidarité pour les orphelins de la résistance, de 1945 à 1967 ; administrateur du Comité des oeuvres sociales de la Résistance (COSOR) à partir de 1947 et son président à partir 1972 ; vice-président du Comité d'action de la Résistance (COMAC) en 1954, administrateur et membre du comité exécutif des « Villages d'enfants S.O.S. » de France et des « Villages S.O.S. Monde » en 1967, membre du Comité central de la LICRA à partir de 1971 et administrateur du Centre de documentation juive contemporaine et du Mémorial du martyr juif inconnu depuis 1979 ; il est membre du comité directeur de la Ligue des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1976 à 1980.

Jean-Pierre Levy est décédé le 15 décembre 1996 à Paris où il a été inhumé.


• Grand Croix de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 24 mars 1943
• Grand Officier de l'Ordre national du mérite
• Croix de guerre 1939-45 (1 citation)
• Médaille de la Résistance
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Officier du mérite agricole
• Commandeur du mérite commercial
• Commandeur du mérite artisanal

Publication :

Mémoires d'un Franc-tireur. Itinéraire d'un résistant (1940-1944),Editions Complexes, Paris 1998

Retour haut de page