Musée de l'ordre de la Libération
Émile GINAS

Émile GINAS

ALIAS : Chaput

Né(e) le 19 Marzo 1892 - Grenoble (38000 ISERE FRANCE)
Décèdé(e) le 03 Noviembre 1975 - Boulogne-Billancourt (92100 HAUTS-DE-SEINE FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 17 Noviembre 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : " Chaput "

Emile Ginas est né le 19 mars 1892 à Grenoble. Son père était entrepreneur de Travaux Publics.

Engagé volontaire pour 5 ans à Grenoble en mars 1910, il est affecté au 23e Régiment d'artillerie (23e RA).

En mai 1914, il est affecté au 5e RA puis, au cours de la Première Guerre mondiale, aux 113e et 114e RA.

En juillet 1917, il est détaché dans l'aviation comme observateur en avion. Ainsi du 14 juillet au 31 août 1918, il effectue trois reconnaissances et neuf missions photographiques de plus de quarante kilomètres dans les lignes ennemies dans des conditions particulièrement dangereuses.

Il termine la guerre avec la Croix de Guerre 14/18 et 4 citations.

Affecté au Levant en 1920, le lieutenant Ginas commande d'abord la section photo de l'Aéronautique, puis la 53e Escadrille du 35e Régiment d'Aviation (35e RA). Il est de nouveau cité à quatre reprises, dont trois fois à l'ordre de l'Armée.

Il sert ensuite au 33e RA dont il commande en 1926 la 2e Escadrille puis la 1ère en 1929. Passé au 31e RA en 1930, puis au 32e RA à la base aérienne de Dijon en 1932, il sert ensuite, de 1934 à 1939, à la 52e Escadre comme adjoint au commandant du 1er Groupe et commandant par intérim du 1er Groupe.

Promu au grade de commandant, Emile Ginas commande l'Ecole de Chasse n°1 à Etampes de septembre 1939 jusqu'à l'armistice de juin 1940.

En congé du personnel naviguant en septembre 1940, il est admis à faire valoir ses droits à la retraite en février 1941 avec près de trois mille heures de vol à son actif.

A Vichy, il met en place un service de transport avec l'aide de la Croix Rouge avec laquelle il travaille au ravitaillement des camps de prisonniers de zone sud. Ce service lui permet de recueillir des renseignements.

En 1941, il est contacté par le mouvement par le mouvement "Ceux de la Libération" (CDLL) dont il devient rapidement membre du Comité directeur. Maurice Ripoche, fondateur du mouvement, lui confie la mission d'organiser un service de transport automobile devant être utilisé en cas de débarquement allié. Il rassemble alors plusieurs centaines de véhicules.

En février 1943, il est gravement accidenté en voiture au cours d'une de ses missions. Dès sa convalescence, il monte à Paris où il est désigné par Roger Coquoin comme chef militaire pour la capitale dans le cadre de l'Armée secrète (AS).

En septembre 1943, le commandant Ginas est désigné pour représenter "Ceux de la Libération" à l'Assemblée consultative d'Alger. Mais l'arrestation de "Lenormand" (alias Roger Coquoin) successeur de Ripoche, l'empêche de rejoindre Alger puisqu'il est immédiatement désigné pour lui succéder à la tête du mouvement dont il devient chef national.

Emile Ginas est arrêté par les Allemands le 19 janvier 1944 et interné à Fresnes où il est longuement interrogé et soumis aux tortures de la Gestapo. Transféré au camp de Compiègne en mars 1944, il est finalement libéré par les Allemands le 26 août 1944 à l'arrivée des troupes américaines.

Promu au grade de général de brigade aérienne en décembre 1946, il est affecté à Paris et placé en 2e section en 1947.

Président de la Confédération nationale des Combattants volontaires de la Résistance (CNCVR) depuis 1954.

Emile Ginas est décédé le 3 novembre 1975. Il a été inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris.


• Grand Croix de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945
• Grand Croix de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 14/18 (4 citations)
• Croix de Guerre 39/45 (1 citations)
• Croix de Guerre des TOE (4 citations)
• Médaille de la Résistance
• Commandeur du Mérite Combattant

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