Musée de l'ordre de la Libération
Marc MARTIN-SIEGFRIED

Marc MARTIN-SIEGFRIED

Né(e) le 20 June 1911 - Saint-Raphaël (83700 VAR FRANCE)
Décèdé(e) le 06 March 1990 - Paris (75000 VILLE DE PARIS FRANCE)
Companion of the Liberation par décret du 24 March 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Fils d'officier de marine, Marc Martin-Sigfried est né le 21 juin 1911 à Saint Raphaël (Var).

En 1932 il entre à Saint-Cyr, il en sort en 1934, dans la promotion Bournazel. Après être passé par Saumur il est affecté au 2e Régiment de Chasseurs à Cheval à Vesoul et demande à partir au Levant où il sert dans le 1er Régiment de Spahis Marocains à Alep.

Il exerce pendant quelques mois le commandement temporaire d'un escadron de partisans du groupe Nord Syrie avant d'être affecté sur sa demande au groupement Tcherkess du commandant Collet où il prend le commandement d'un escadron léger dans la région de Damas.

En mai 1941 Marc Martin-Sigfried suit son chef et se rallie aux Forces Françaises Libres en Palestine.

Après la campagne de Syrie, il est désigné comme conseiller auprès du Kaimauanh de Douma, poste important englobant les environs de Damas.

Après de nombreuses démarches, il réussit à convaincre son chef, le général Collet, de le laisser rejoindre les forces combattantes dans le désert de Libye. Il arrive au 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains (1er RMSM) en janvier 1943 et occupe le poste d'adjoint au chef de corps, le commandant Rémy.

Après les combats de l'Oued Gradour, dans le sud tunisien, où il assure plusieurs missions de liaison sous le feu violent de l'ennemi, et la capture, au Djebel Fadeloum, des armes antichar qui tenaient le régiment en échec, il entreprend, à Temara, au Maroc où se constitue la 2e Division Blindée du général Leclerc, la formation d'un escadron de chars légers du 1er RMSM.

Lors du débarquement de la 2e DB en Normandie, en août 1944, le chef d'escadron Martin-Siegfried commande le 1er Escadron et combat depuis le Mans jusqu'à Argentan. Du 11 au 16 août, il inflige de lourdes pertes en véhicules blindés à l'ennemi et réalise dans les meilleures conditions les missions qui lui sont confiées.

Il part ensuite avec le sous groupement Morel-Deville au sein du détachement de Guillebon chargé de tester les défenses allemandes autour de Paris. C'est ensuite l'entrée dans la capitale par le pont de Sèvres suivie des combats de Billancourt. Après Paris, la division fait mouvement vers la Lorraine et Marc Martin-Siegfried mène de front les combats de Contrexéville à Epinal et le remplacement de son matériel par des chars moyens.

Lors de la reprise de l'offensive américaine en Lorraine, combattant avec le sous groupement Morel-Deville, en dépit d'une violente réaction des Allemands, il conduit avec succès son unité à l'attaque et à la capture de Monhigny et de Parux. Il pénètre ensuite le premier dans le village de Cirey après avoir épuisé la résistance de l'ennemi.

Sérieusement blessé par un éclat d'obus le 19 novembre, à Badonvillers, il retrouve la 2e DB sur le front de l'Atlantique en commandant un sous groupement du RMSM face à la Rochelle puis en Allemagne.

Après la guerre, il suit le cours d'Etat-major, avant de partir pour l'Indochine comme chef du 4e Bureau à Saigon.

De 1957 à 1950, il est en poste au 1er Bureau de l'Etat-major de l'armée de terre à Paris avant de servir quatre années en Autriche comme officier de liaison auprès de l'Armée américaine à Salsbourg.

De 1954 à 1956, il est à Alger, à l'Etat-major puis comme commandant du 4e Spahis, puis de retour en France est affecté au SHAPE à Paris jusqu'en 1960.

En 1961 et 1962, le colonel Martin-Siegfried est à la tête du 2e Régiment de Chasseurs d'Afrique puis en Allemagne de 1962 à 1966, adjoint au commandant de la 13e brigade motorisée à Constance puis commandant de la 1ère Brigade Blindée à Saarburg.

Nommé général de brigade en 1965, il sert à l'Otan jusqu'en 1967 et termine sa carrière en 1969 comme 1er adjoint à la 8e Division de Compiègne puis comme représentant français à la cellule Interalliée chargée des interventions éventuelles en cas de crise à Berlin.

Le général Martin Siegfried est décédé le 6 mars 1990 à Paris.


• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 24 mars 1945
• Croix de Guerre 1939-1945 (5 citations)
• Croix de la Valeur Militaire (3 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille des Blessés
• Médaille Coloniale
• Médaille de Sauvetage
• Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
• Mérite Syrien
• Ordre Royal du Cambodge

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