Musée de l'ordre de la Libération
Roger CRIVELLI

Roger CRIVELLI

Né(e) le 25 November 1918 - Lavoncourt (70120 HAUTE-SAONE FRANCE)
Décèdé(e) le 05 June 1943 - Roanne (42300 LOIRE FRANCE)
Companion of the Liberation à titre posthume par décret du 20 January 1946
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Fils de maçon, Roger Crivelli est né le 25 novembre 1918 à Lavoncourt en Haute-Saône.

A sa sortie de l'école communale, il seconde son père avant d'être mobilisé en septembre 1939 à la déclaration de guerre.

L'avancée allemande de juin 1940 l'oblige à passer dans le sud de la France, à Toulouse où il séjourne environ un mois.

De là, il gagne Villefranche-sur-Saône où il travaille comme maçon jusqu'au début 1942, date à laquelle il part travailler comme cimentier à l'usine de fabrication de fibranne "France Rayonne" à Roanne.

A Villefranche-sur-Saône, il appartenait déjà à un groupe de résistance et, à Roanne, il entre dans le mouvement de résistance "Franc-Tireur" fondé à Lyon par Antoine Avinin et Jean-Pierre Levy.

Après un premier travail d'actions de propagande (diffusion de journaux et de tracts), en septembre 1942 il apprend le maniement des armes et des explosifs. Sa première mission de sabotage a lieu dans la nuit du 2 au 3 octobre 1942 à Roanne au bureau de placement allemand où, avec plusieurs camarades, il installe deux bombes qui, repérées par la relève, n'exploseront pas.

Néanmoins, à partir de cette date, avec son camarade Victor Villemin, son activité clandestine devient presque journalière. Le 22 novembre 1942, il se distingue au cours de deux parachutages.

Le 28 décembre, il participe avec un commando de "Franc-Tireur" sous les ordres de Gérard Hennebert, alias Frit B, au grand sabotage de France Rayonne, freinant ainsi la production de fibranne à destination de l'Allemagne.

Début 1943, toujours dans la même usine, il place une bombe dans un séchoir qui est pulvérisé et dans le même instant, il provoque l'incendie d'importantes réserves de fibranne.

Peu après, prévenu par un agent de la SNCF qu'un train chargé de véhicules militaires neufs, stationné à la gare de Roanne, allait partir le lendemain pour l'Allemagne, Roger Crivelli dans la nuit du 27 au 28 mars 1943, place 24 cartouches de plastic sur le train. A partir de 22h30 les explosions se succèdent jusqu'à 8 heures le lendemain matin. Soupçonné et arrêté par la police française en mars 1943, n'ayant rien avoué, il est relâché au bout de douze heures.

Le 1er mai 1943, il monte à 3 heures du matin au sommet de la cheminée de France Rayonne et y place un drapeau français avec une immense Croix de Lorraine.

A la suite d'un attentat commis à Iguerande (Saône-et-Loire) avec deux camarades, dont un sera arrêté quelques jours après, son chef lui recommande de changer de domicile, ce qu'il refuse.

Dans la nuit du 4 au 5 juin 1943, les Allemands pénètrent dans son domicile où il se trouve avec Victor Vuillemin. En entrant dans sa chambre le chef de la Gestapo de Chalon est reçu à coups de revolver et tué sur le coup, un deuxième officier est également abattu, un troisième, blessé mortellement, devait décéder à la clinique quelques heures plus tard. Vuillemin réussit à s'échapper mais Roger Crivelli atteint de trois balles succombe lui aussi à ses blessures.

Roger Crivelli, sous-lieutenant à titre posthume, est inhumé dans un premier temps au cimetière de Roanne puis, en 1946, au cimetière de sa ville natale de Lavoncourt.


• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 janvier 1946
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille de la Résistance

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